Les humains ont toujours été de nature curieuse et remettent constamment en question la validité des connaissances, et, plus précisément, ce qui est subjectif et relatif. Il est certain que la vérité ne possède pas de définition spécifique et qu’elle diffère entre les individus.
Avec mes amis, nous avons régulièrement des discussions sur différents sujets, tels que la meilleure équipe de sport. Chacun défend bien sûr son point de vue avec des explications subjectives. Ces discussions amicales m’ont fait réfléchir à la mesure dans laquelle la précision existe dans la vraie connaissance, et à la question de la validation d’une bonne explication. En effet, la vérité peut paraitre très simple, mais, en y réfléchissant bien, elle est en fait très complexe. Sa signification peut varier en fonction du contexte d’utilisation dans le langage, car elle rentre dans le domaine de la preuve et de la falsifiabilité, qui est un critère qui permet de réfuter une hypothèse en montrant que certaines explications sont fausses. Afin d’approfondir la définition de la vérité, il est essentiel d’analyser dans quelle mesure une explication doit être exacte ou pertinente pour compter comme vraie, puis bonne. Pour expliquer cela, j’attire votre attention sur un domaine qui est familier à la majorité d’entre nous : la science. Dès ses débuts, la science a considérablement contribué à notre capacité de percevoir, de comprendre et de manipuler le monde naturel. Considérée généralement comme un moyen d’acquérir des connaissances humaines, la science est un processus d’invention et d’évaluation d’hypothèses pouvant servir à expliquer pourquoi les évènements se passent comme ils se produisent. Prenons comme exemple le système orbital de la Terre. Au début, les savants tels que Platon et Aristote ont dit que le Soleil orbitait autour de la Terre en raison de la manière dont le Soleil se levait. Seulement mille ans plus tard, Nicolas Copernic a découvert que c’était la Terre qui était en orbite autour du Soleil. Cette théorie fut acceptée pendant plusieurs siècles jusqu’à ce que d’autres astronomes découvrent que la Terre n’orbite pas autour du Soleil, mais que les deux orbitent autour d’un point commun. Il est possible qu’à l’avenir, nous apprenions, avec l’avancement scientifique, que cela est faux. Cela démontre qu’une bonne explication ne fait que diminuer l’ignorance, même si elle est loin d’être vraie, et que, tant qu’une explication satisfait les critères des humains, elle peut être validée. Les théories en sciences naturelles appellent à un consensus au sein de la communauté scientifique après que les observations, expériences, investigations et résultats se sont révélés cohérents, reproductibles et en accord dans le temps. Les théories de l’évolution et de la création du monde engendrent un autre débat populaire. La théorie du bigbang et celle de la sélection naturelle de Darwin ont reçu plusieurs critiques parce qu’elles leur manquent plusieurs preuves concrètes et qu’elles s’opposent aux croyances des religions abrahamiques. Malgré leurs critiques, elles possèdent aussi ces vérités qui semblent avoir un certain de degré de vérité, mais celles-ci n’aboutissent pas sur une loi, qui est le plus haut degré qu’une assertion scientifique peut avoir (p. ex. : loi de la gravité), car une théorie fait référence à une spéculation souvent tirée d’une conclusion basée sur des preuves factuelles. Donc, une grande majorité des humains préfèrent croire en l’existence d’un être suprême plutôt qu’en une simple théorie pour comprendre le sens de la vie. Cela dit, à mon avis, les bonnes explications ne doivent pas être vraies. Dans une certaine mesure, une explication peut parfois être simplifiée au point d’être formellement fausse, mais elle doit tout de même fournir une sorte de compréhension applicable et utile. Cela dépend entièrement de la compréhension des données qu’un individu a en main, et de sa capacité à en saisir le sens. Dans notre monde complexe, les informations, bien qu’abondantes, ont rarement des implications évidentes, et ce n’est pas l’exactitude et l’abondance des informations, mais la manière dont ces informations sont interprétées qui nous permettent d’acquérir de véritables connaissances. Il est important que vous vous souveniez de cela la prochaine fois qu’un de vos camarades vous donnera tort et se donnera raison!
Fourat ZELLAMA, aeredact@monusb.ca